Le judo de l’ASM a 60 ans : Rencontre avec Michel PEGART notre Senseï depuis 50 ans

Le judo de l’ASM a 60 ans : Rencontre avec Michel PEGART notre Senseï depuis 50 ans

En 2023, la section judo 💛💙 fête ses 60 ans. Pour célébrer cet anniversaire, nous vous proposons des interviews de judokates et judokas qui font et ont fait l’histoire de notre sport 🥋 à l’ASM. Ils sont professeurs, anciens judokas, officiels, bénévoles, dirigeants ou simple pratiquants. Ils ont accepté de témoigner en toute simplicité. De belles histoires seront à découvrir tous les mois.

Nous débutons ces rendez-vous avec Michel Pégart, notre Senseï depuis 50 ans.

Il est interviewé par Christelle Vialis, référente communication à la section judo.

Au cours de ce premier épisode, Michel revient sur son parcours de judoka.

 

 I.  Peux-tu te présenter ?

Je suis né à Paris en juin 1942. Je suis marié, j’ai une fille et deux petits-fils.

Mon parcours professionnel est le suivant :

  • Dessinateur projeteur à la CECA de 1962 à 1972
  • Stagiaire de l’institut National des Sports de 1972 à 1973
  • Professeur de judo à l’ASM de 1973 à 2002
  • Professeurs d’EPS à St Alyre de 1975 à 2002
  • Professeur de culture physique
  • Arbitre international de judo
  • Haut gradé : ceinture noire 7ème dan

 

II.  Que fais-tu aujourd’hui ?

Je suis retraité avec des journées bien chargées.

Je suis toujours licencié et adhérent à l’ASM judo. Je m’entraine une fois par semaine, les mercredis matin au cours de kata.

Je fais des voyages d’agrément et je suis inscrit à un club de Bridge.

 

III.  Quand et comment es-tu arrivé au sein du club de l’ASM ?

Au titre de la promotion sociale, j’ai réussi le concours d’entrée à l’INS (Institut National des Sports) en 1972.

Je devais rester un an et reprendre mon travail en qualité de dessinateur industriel à Paris.

L’ASM cherchait un professeur de judo qui ne soit pas Auvergnat. Elle s’est donc adressée à la FFJDA (Fédération Française de Judo et Disciplines Associées). Henri COURTINE, DTN (Directeur Technique National), donnait des cours à l’INS. Il m’a proposé de contacter l’ASM, ce que j’ai fait.

Monsieur MORIN, Président de la section judo de l’époque, m’a accueilli avec Henri FRANCK, Président de l’ASM, et Roger DAVID. Ils m’ont proposé d’être responsable des compétiteurs cadets, juniors et séniors de la section judo, 6 heures par semaine.

Ne pouvant pas accepter ce poste pour 6 heures seulement en perdant mon travail à Paris, ils m’ont assuré qu’ils me trouveraient un poste de professeur d’EPS (Education Physique et Sportive) en complément de mes heures de judo.

Ayant accepté la proposition non sans risques, je suis arrivé à l’ASM en septembre 1973. Je n’en suis plus parti.

 

IV.  Peux-tu nous décrire ton parcours à l’ASM ?

Lorsque j’ai commencé à l’ASM, il y avait deux grands clubs sur Clermont-Ferrand : l’ASM et le Stade Clermontois avec près de 450 licenciés chacun.

Je m’occupais des compétiteurs et Monsieur GAZET entraînait les non-compétiteurs.

Le niveau des combattants était moyen, mais il y avait un grand effectif, « de la masse » comme on dit. Cela m’a permis d’améliorer le niveau des judokas en compétition. L’ASM est devenu rapidement le meilleur club d’Auvergne en termes de résultats sportifs durant plusieurs années.

En 1975, Laurent GAZET décide d’arrêter l’enseignement. Je suis alors devenu responsable de tous les cours de judo à l’ASM.

Je venais au dojo tous les soirs ainsi que tous les mercredis et les samedis après-midi.

Ne pouvant plus assumer seul tous les cours, j’ai alors proposé aux meilleurs judokas de la section de passer leur diplôme d’enseignant afin de m’aider dans ma tâche.

C’est ainsi que Jean SAURAT est devenu responsable des non-compétiteurs. Nous avons travaillé en harmonie et en complémentarité durant tout mon passage à l’ASM.

Ce fut un vrai bonheur !

Par la suite, Marcelin ROBALO est venu donner des cours de ju-jitsu. Nazario CARDENAS, Philippe VIALIS et Philippe COULON sont venus renforcer l’équipe enseignante, sans oublier le passage de Jacques LEBERRE, de Lionel LANGLAIS et bien-sûr de Fabrice GUENET qui m’a remplacé.

Actuellement, Laurent PERNIN a pris la direction technique de la section judo de l’ASM.

 

 V.  Que représente la compétition pour toi ?

Tout le monde n’a pas les capacités de devenir un champion.

Si on l’aborde en termes de résultats sportifs uniquement, la compétition peut être frustrante car il n’y a qu’un vainqueur et les autres concurrents sont souvent déçus. La compétition ne s’adresse qu’à une élite départementale, régionale, inter-régionale, voire nationale ou internationale.

Si on l’aborde comme moyen de progression, alors tout le monde y trouve son compte et, à mon avis, tout le monde devrait faire de la compétition.

C’est un moment de vérité !

En compétition, on ne peut pas tricher et on peut progresser en tirant un enseignement de sa défaite ou en prenant conscience que l’on doit s’entraîner encore plus fort pour s’améliorer.

Le professeur doit être pédagogue et accompagner son élève dans sa progression.

 

VI.  Que représente le judo dans ta vie ?

Le judo dans ma vie m’a :

  • aidé à me construire
  • inculqué des valeurs
  • donné de l’assurance
  • développé le sens de l’opportunité
  • permis de mieux m’exprimer
  • permis de faire de belles rencontres

Le judo a donné du sens à ma vie !

 

L’épisode 2, retraçant les meilleurs souvenirs de Michel avec la section Judo et le Club de l’ASM, sera publié la semaine prochaine.