« Que sont-ils devenus ? » Nicolas Chansseaume, Directeur Sportif d’un club de judo (38) !

« Que sont-ils devenus ? » Nicolas Chansseaume, Directeur Sportif d’un club de judo (38) !

A l’occasion des 110 ans de l’ASM, la section judo vous propose de découvrir des parcours d’anciens judokas.

Ils sont aujourd’hui :

  • Secrétaire
  • Directeur sportif d’un club de judo
  • Plombier
  • Ebéniste
  • Mécanicien

Mais hier, ils ont écrit un bout d’histoire avec l’ASM. Plongez avec nous dans leurs souvenirs.

2ème rendez-vous avec Nicolas Chansseaume, 50 ans, 5ème Dan Judo, 44 années de pratique, Isérois.

Nicolas a débuté le judo à l’âge 6 ans à la section Judo de l’ASM dans le complexe sportif de la Gauthière. Il habitait juste en face du club. « Je me souviens très bien de ce jour. Au départ mon père souhaitait m’inscrire à la lutte mais finalement c’est au judo que j’ai commencé », précise Nicolas.

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Christelle Vialis, référente communication à la section judo, a interviewé Nicolas Chansseaume, aujourd’hui directeur sportif du club de l’Alliance Grésivaudan Judo en Isère.

Peux-tu nous décrire ton parcours à l’ASM ?

Nicolas :  Ma rencontre avec le judo s’est faite avec mes deux premiers professeurs. Michel Pégart, pour ma première saison, puis Jean Saurat durant toute ma petite enfance. Jeannot m’a permis de m’épanouir et de tomber littéralement en amour pour cet art-martial. Son côté paternaliste fera écho sur moi. Je retiens aussi le plaisir de me faire des copains durant ses cours.

Quel professeur t’a le plus marqué ?

Le véritable choc pour moi, ce fut ma rencontre avec Lionel Langlais (cf. photo). Lionel est arrivé en Auvergne comme cadre technique régional. Il fut également professeur à l’ASM. Nous étions quelques-uns, très motivés par le judo et la compétition, à avoir adhéré à son enseignement et à son travail très japonisant. Lionel Langlais avait passé deux ans dans la prestigieuse école « Seiki Juku » d’Isao Okano au Japon, certainement l’un des plus grands judokas et professeur dans le monde.

Lorsque Lionel est parti de l’ASM pour de nouvelles aventures en tant que DTN au Canada, j’ai pris alors la direction de Grenoble. J’ai intégré le sport-études judo, où une nouvelle aventure commence pour moi avec de nouveaux entraîneurs (Lionel Gaillat, Jean-Marie Demelas, Jean Pierre Million).

Tu nous as parlé de tes copains à l’ASM, peux-tu nous en dire un peu plus ?

Avec Philippe Vialis, Yann Barbotin, Olivier Bonnet et moi-même, nous étions des mordus de judo. Nous avons reçu et acquis une grande formation technique d’une qualité rare à l’ASM. J’en ai pris conscience bien plus tard en prenant le chemin de l’enseignement à mon tour.

Avec cette bande de copains du club de l’ASM, nous avons réalisé l’exploit de terminer à la 3ème place du Championnat de France Cadets par équipes de clubs en 1988. L’équipe de l’ASM était composée de Bruyère (-55kg), moi-même (-60kg), Bonnet (-66kg), Vialis (-73kg) et Barbotin (+73kg).

En parallèle du judo, quelle formation as-tu suivie ?

Durant toutes ces années en sport-études judo, je me suis formé en STAPS, BE 1er degré judo, BE des métiers de la Forme et BE 2ème degré de judo, ainsi qu’en préparation mentale (certification).

J’ai très vite ressenti le besoin de transmettre à mon tour ce que j’avais appris en judo. Devenir professeur de judo a été un véritable choix, une passion, un objectif de vie très fort, qui ne m’a toujours pas lâché depuis. J’ai profité d’une opportunité du côté de Grenoble, dans le Grésivaudan, pour m’y installer définitivement.

Que fais-tu aujourd’hui ?

En 1997, j’ai créé le club « Alliance Grésivaudan Judo (AGJ) » sur la petite commune de Bernin. J’y suis encore aujourd’hui, toujours à la tête de la direction technique. Tout était à construire. J’ai débuté avec l’un des plus petits dojos en France à l’étage d’une maison de village. Le tapis, de mur à mur, faisait 5,50m de large pour 16m de long. Ce fut des années de plaisir, puisque l’on m’a laissé mettre en place ce que je voulais au niveau pédagogique et sportif.

Aujourd’hui, nous avons un beau Dojo de plus de 300 m² dans une infrastructure de qualité face aux montagnes et stations de ski. Je n’ai pas de certitudes mais j’ai une conviction : professeur de judo, c’est le plus beau des métiers !

J’ai grandi avec le club et mes différentes rencontres : les dirigeants, les parents, les élèves, les athlètes. Lors de mes 5 stages au Japon, à Tenri, Meiji, Waseda, Stukuba, Kodokan, j’ai beaucoup appris en tant que judoka mais également en tant que professeur.

Peux-tu nous en dire un peu plus sur ton club « Alliance Grésivaudan Judo » ?

A ce jour, le club compte plus de 550 licenciés et fait partie de l’un des plus gros clubs de la Ligue AURA de judo.

Nous sommes présents dans toutes les catégories d’âges en compétitions : benjamins, minimes, cadets, juniors et seniors. Depuis ces dernières années, le club a quelques bons résultats avec plusieurs judokas qui sont actuellement internationaux :

  • Cédric REVOL (Champion de France Seniors 1ère division en -60kg & membre de l’équipe de France)
  • Nicolas LOIODICE (International, sélectionné au Championnat d’Europe Cadets & membre du collectif national à l’INSEP)
  • Morgane ANNIS et Eliot PREVE (tous deux sélectionnés pour le Championnat d’Europe Cadet(te)s & membres de l’équipe de France)

Et la cerise sur le gâteau, le titre de « Champion de France Cadets par équipes de clubs » obtenu en 2016 à Paris, avec des jeunes formés uniquement au club.

Un clin d’œil au club de l’ASM avec ce titre qui me rappelle notre exploit de 1988 dans la même catégorie d’âge des Cadets.

Souhaites-tu nous dire autre chose ?

Je n’ai donc jamais quitté le monde du judo. Bien au contraire, on me retrouve tous les week-ends autour des tatamis de la ligue AURA, et d’ailleurs.

Je croise souvent des judokas de l’ASM, notamment toi, Christelle, qui officie en tant qu’arbitre dans notre région et sur tout le territoire français.

Même si chacun poursuit sa route, j’ai toujours plaisir à croiser des anciens judokas auvergnats et plus précisément ceux de l’ASM, dont certains sont devenus des amis.

Qu’évoquent pour toi les 110 ans de l’ASM ?

Les 110 ans de l’ASM évoquent une » longévité impressionnante » ! Mes félicitations à l’ASM Omnisports pour ses 110 ans et bonne continuation à la section judo de l’ASM !

Pour Nicolas, le club de l’ASM c’est : « mon enfance, le judo et ma famille avec tous les souvenirs qui me reviennent de cette époque. »