« Le judo de l’ASM a 60 ans » Rencontre avec Alain Farges : persévérant, méthodique et tenace !

« Le judo de l’ASM a 60 ans » Rencontre avec Alain Farges : persévérant, méthodique et tenace !

En 2023, la section judo 💛💙 fête ses 60 ans. Pour célébrer cet anniversaire, nous vous proposons des interviews de judokates et judokas qui font et ont fait l’histoire de notre sport 🥋 à l’ASM. Ils sont professeurs, anciens judokas, officiels, bénévoles, dirigeants ou simples pratiquants. Ils ont accepté de témoigner en toute simplicité. De belles histoires seront à découvrir tous les mois.

Nous poursuivons nos rendez-vous avec Alain Farges, persévérant, méthodique et tenace.

Il est interviewé par Christelle Vialis, référente communication à la section judo.

I.  Peux-tu te présenter ?

J’ai pratiquement l’âge de la section Judo de l’ASM, symbole de sérénité, d’expériences, de sagesse, mais toujours d’enthousiasme, de plaisir et de dynamisme…
Je suis marié avec Nathalie et j’ai une fille Juliette.

 

II.  Que fais-tu aujourd’hui ?

Je suis chef d’entreprise dans le groupe Keolis (filiale SNCF). Je m’occupe de transport de voyageurs au sein de réseaux d’autobus et de bateaux.
Je dirige 450 personnes en Bretagne.

J’adore toujours autant le sport, même si je le pratique moins par faute de temps. Je cours régulièrement deux fois par semaine. Je m’entretiens physiquement en faisant du cardio et de la musculation.

 

III.  Quand et comment es-tu arrivé au sein du club de l’ASM ?

J’ai commencé le judo à l’âge de 8 ans à l’ASM, rue Montlosier dans les années 1973-1974.

J’ai pratiqué le judo un peu par hasard. Je souhaitais apprendre à me défendre et à me faire respecter à l’école. Avec mes parents, je suis allé à l’ASM afin de choisir un sport. Le gros avantage du club de l’ASM Omnisports c’est qu’il permet de pratiquer plusieurs disciplines dans un même environnement. J’ai tout de suite accroché avec le Judo. Les notions de l’effort ainsi que le jeu m’ont beaucoup intéressé quand j’étais enfant. Les qualités relationnelles et le savoir-faire du professeur ont également beaucoup joué.

Je suis resté 17 ans au club de l’ASM avant de changer de région pour mon travail et je suis toujours resté fidèle à son blason.

 

IV.  Peux-tu nous décrire ton parcours à l’ASM ?

J’ai pratiqué le judo en compétitions pendant de nombreuses années. J’ai obtenu mon grade de ceinture noire 4ème Dan à l’âge de 25 ans. C’était en 1989. J’étais alors le plus jeune de la région Auvergne à détenir ce grade.

Je suis également arbitre inter-régional.

J’ai passé et obtenu mon Brevet d’Etat en 1984. J’ai enseigné quelques années au sein de l’ASM sur les cours des débutants, puis des espoirs.

J’ai eu la chance de gagner de nombreux titres de champion en individuel sur le plan départemental et régional.

J’ai obtenu des médailles d’argent et de bronze au niveau inter-régional en individuel qui m’ont permis de concourir lors de championnats de France.

Je suis Champion de France UGSEL en individuel en 1981.

J’ai participé de nombreuses fois aux championnats par équipes de club. Avec l’ASM, nous avons remporté de nombreux titres départementaux et régionaux, ce qui nous permettait de participer aux compétitions nationales par équipes.

 

V.  Que représente la compétition pour toi ?

La compétition est un instant de vérité avec soi-même.

Elle représente le dépassement de soi (psychologique) et le contrôle de son corps (physique).

C’est également une période de communion avec les autres, un moment de vie de sa passion.

Le judo est un sport individuel qui conserve un esprit collectif.

 

VI.  Tu es arbitre inter-régional, pourquoi es-tu devenu arbitre ?

L’arbitrage est un moyen de prolonger la pratique de notre sport sous un autre angle.

L’arbitrage permet de continuer à vivre des instants forts en compétition en prenant de la hauteur sur l’événement et sur son sport. Les liens avec le judo sont maintenus.

On peut rester dans le monde de la compétition, mais avec moins d’effort…

C’est une des possibilités de rester impliqué dans ce sport sous un autre aspect, en continuant à côtoyer les amis.

Plus le niveau des rencontres augmente, plus on a l’occasion de continuer à vivre des moments forts dans sa discipline.

 

VII.  Quels professeurs t’ont le plus marqué à l’ASM ?

J’associe un professeur à chaque étape de ma vie de judoka.

  • Jean Saurat représente une icône pour tous les jeunes enfants découvrant les joies du judo. Il est la figure même du code moral. Jean c’est la bienveillance, le plaisir de se retrouver, le prestige du kimono et le respect des valeurs.
  • Nazario Cardenas prenait alors le relais à l’adolescence. Il nous a insufflé le goût de l’effort et du dépassement, la valeur du travail ainsi que la réussite au bout de l’effort.
  • Michel Pégart était positionné sur l’âge adulte.

Il sanctuarise les valeurs du judo. Il inspire le respect, la reconnaissance, la prise de responsabilité, le goût de l’effort, l’exigence de soi-même avant de l’imposer à autrui.

Ces valeurs étaient toujours partagées dans la bonne humeur, avec des échanges francs et respectueux notamment lorsque qu’il s’agissait d’ajuster son propre comportement et de se remettre en question.

Le Judo à l’ASM représente une vraie « école de la vie ».

 

VIII.  Tes parents étaient très investis au sein de la section judo de l’ASM. Peux-tu nous en dire un peu plus sur eux ?

Mes parents ont joué un rôle important dans le choix du lieu et du sport.

Ils m’ont toujours permis de vivre mes passions.

Ils ont tout de suite été très impliqués dans la vie du club de l’ASM et de la section judo.

L’ambiance était très conviviale.

À l’époque, mes parents ont très vite rencontré tes parents, la famille VIALIS, et la famille BELIN. Ces deux familles étaient très impliquées dans la section au niveau du bénévolat.

Les relations avec les différents professeurs étaient excellentes. L’envie de construire de nouveaux projets, de mettre en valeur les intervenants, de féliciter les bénévoles pour leurs implications était toujours présente.

Sans les bénévoles, une section ne peut pas bien fonctionner.

À l’ASM Judo, les échanges étaient toujours cordiaux, justes, équitables et se faisaient dans la bonne humeur.

C’est le secret de la réussite !

 

IX.  Peux-tu nous décrire tes meilleurs souvenirsavec le club de l’ASM ?

Les instants forts en compétitions me reviennent à l’esprit, en individuel pour une satisfaction personnelle, mais aussi en collectif avec les rencontres par équipe.

Tout comme les titres individuels de champion du Puy-de-Dôme, d’Auvergne et de France.
Je repense aux victoires par équipes de club au championnat d’Auvergne et la rivalité avec le Stade Clermontois…

Ainsi qu’aux parties acharnées contre le Judo Club Nevers (équipes composées de judokas nationaux à l’époque)

Les voyages en interclubs internationaux représentent également des moments intenses de vie, alliant l’utile à l’agréable.

 

X.  Peux-tu développer s’il-te-plait ?

Les interclubs en Israël (Tel Aviv), au Canada (Québec), en Espagne (Madrid) m’ont permis de voyager.

Nous partions là-bas, puis, les judokas étrangers venaient à leur tour à Clermont et nous les hébergions dans les familles.

C’était un moyen de voyager tout en pratiquant son sport.

De très belles aventures et des moments humains nous permettaient de découvrir de nouvelles cultures, autour de notre discipline.

 

XI.  Qu’évoquent pour toi les 60 ans de la section judo ASM ?

Cet anniversaire est un symbole. Il démontre toutes les valeurs du club de judo capable de réunir ses passionnés et surtout de diffuser ces valeurs dans le temps de génération en génération.

C’est un vrai exemple de longévité.

 

XII.  Et les 111 ans du club ASM omnisports ?

Le club de l’ASM Omnisports est à l’image de la section Judo.

L’entreprise Michelin y a diffusé ses valeurs et a permis de créer une famille autour de nombreux sports. Et au bout du bout, c’est un épanouissement pour chacun et la fierté d’une région.

 

XIII.  Souhaites-tu nous dire autre chose sur la section judo de l’ASM ?

Je suis très fier de faire partie de cette belle famille « Judo ASM ».

Le Judo a construit ma vie en m’apportant des valeurs, de la confiance en moi, une reconnaissance, le goût de l’effort et le plaisir du collectif.

 

XIV.  Que représente le judo dans ta vie ?

Le Judo est une « école de la vie ».

Cette école permet de bien se préparer aux aléas de la vie, de prendre en compte la valeur du travail pour mieux apprécier les joies de la réussite.

Le judo est un sport qui permet une mise en lumière individuelle tout en soignant l’esprit collectif.

 

Rendez-vous le mois prochain pour un nouveau témoignage !