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Nos pépites, Nadège Monchalin se prépare pour le Marathon de Paris 2023 !

Nos pépites, Nadège Monchalin se prépare pour le Marathon de Paris 2023 !

Fraîchement médaillée Championne de France de Semi-Marathon Handisport 2023 à Paris le 5 Mars dernier, Nadège Monchalin, poursuit sa préparation pour le Marathon de Paris qui aura lieu le 2 Avril prochain ! A cette occasion, et pour le deuxième épisode consacré à nos Pépites, Nadège a bien voulu nous accorder de son temps pour nous parler de son expérience et de sa préparation quotidienne.

Peux-tu nous expliquer comment s’est déroulé le semi-marathon de Paris le 05 Mars dernier, physiquement et mentalement.

Je suis montée à Paris quelques jours avant la course pour repérer le parcours : la qualité du goudron, les montées , les virages serrés… Ceci m’a permis de me préparer mentalement pour faire face aux difficultés le jour J.
Physiquement, 1h15 ou 21Km sont des efforts que je réalise déjà en fauteuil de  course à l’entraînement. En parallèle, je fais de la préparation physique avec Xavier Allais. Pendant toute la course, j’ai donc essayé de garder 17 km/h de moyenne pour atteindre mon objectif. J’ai fait la première partie de la course derrière un de mes concurrents. Il est physiquement plus fort et cette partie était en dénivelé positif faible mais constant jusqu’au bois de Vincennes. J’ai donc mis du temps à le dépasser. La fin de course était plutôt descendante mais dans le centre de Paris, les fins de tunnel et les débuts de pont m’ont demandé beaucoup d’énergie. Je suis arrivée 37 secondes avant lui et 20 min avant ma concurrente féminine.
Après le podium, j’ai été convoqué pour un test anti dopage ce qui était une première pour moi.

Quelles expériences retires-tu sur plan sportif et personnel ?

J’ai beaucoup de choses à apprendre au niveau technique et chaque compétition est l’occasion de partager des solutions avec d’autres athlètes quelque soit leur niveau. C’est une chance de pouvoir profiter des conseils d’Ahmed Andaloussi (5ème aux Jeux Paralympiques de Tokyo en Paratriathlon).
Sur de telles distances, les meilleurs valides me rattrapent rapidement et la gestion de course à leur côté n’est pas simple. Il faut également que je prenne mieux en compte les qualités de mes concurrents fauteuils.

Quel est le moment qui t’as le plus marqué ?

Pour les athlètes fauteuils, le départ est donné 2 minutes avant les athlètes debout. C’est toujours un moment très excitant de sentir ces milliers d’athlètes derrière nous.
On partage aussi de très belles émotions avec le public. C’est une super ambiance avec des encouragements tout au long du parcours et jusqu’à cette arrivée dans une ambiance extraordinaire.
Mais le meilleur de tous les moments restera le 3ème kilomètre, dans le parc de Bercy, où ma maman, mon mari et mes deux enfants m’attendaient pour m’encourager.

Tu prépares le marathon de Paris qui aura lieu le 2 avril prochain, cette expérience t’a permis de voir si tu devais modifier des choses à l’entraînement ou au contraire tout est parfait ?

Il reste peu de temps avant le marathon et beaucoup de choses à améliorer. Il faut faire des choix.  J’axe donc mes entraînements sur le travail en cotes sur le physique et sur la technique. Je dois progresser à ce niveau là pour perdre moins de temps sur ces portions du parcours.
J’ai également modifié ma position sur le fauteuil pour avoir plus d’amplitude sur mes mouvements de bras.

As-tu un objectif de temps pour le marathon de Paris ? Vises-tu le titre de Championne de France de Marathon le 2 avril prochain ?

Le titre de championne de France dépendra des athlètes féminines présentes. Mon objectif est avant tout de réaliser cette distance en moins de 2H40 et de battre le maximum d’athlète homme ou femme.

le meilleur de tous les moments restera le 3ème kilomètre, dans le parc de Bercy, où ma maman, mon mari et mes deux enfants m’attendaient pour m’encourager.

Comment tu prépares-tu psychologiquement ?

En collaboration avec Michel Verger, mon préparateur mental, nous définissons des stratégies pour améliorer la qualité du sommeil, gérer le stress juste avant la course, gérer les douleurs qui risquent d’apparaître pendant la course …

As-tu un régime alimentaire spécifique ?

Je suis les conseils de M. Tibaut Laya, le diététicien du club, avec un apport de protéines suffisant pendant la période des entraînements et une alimentation non grasse et facile à digérer les jours précédents la compétition. Je m’hydrate le plus souvent et régulièrement possible.

Qu’est-ce qui te motive dans ce genre de compétition ?

Les longues distances me correspondent mieux que les courses sur piste. La gestion de l’effort est different et c’est un défi par rapport à l’environnement  : dénivelés, sols, virages… On découvre les villes de façon privilégiée sans inquiétude des voitures, ni du manque d’aménagement de la voirie.