Présentation de Cyril Chirier, membre du staff espoirs

Présentation de Cyril Chirier, membre du staff espoirs

Avant la demi-finale de ce week-end, entre les espoirs de l’ASM et ceux du Stade Toulousain, nous vous proposons une présentation d’un membre du staff de l’équipe espoirs, Cyril Chirier.

Cyril entraîne les lignes arrières des Espoirs de l’ASM après avoir été formé comme joueur au club Montferrandais, et été Champion de France en Crabos en 2010 et en Espoir en 2014.

Interview…


Cyril, tu as débuté le Rugby à Bort les Orgues à 7 ans, comment es-tu venu à ce sport et qu’est ce qui t’a motivé pour continuer ?
« J’ai commencé par le foot. Puis un jour je suis tombé sur la demi-finale de coupe du monde entre la France et la Nouvelle-Zélande en 1999. J’ai pu la visionner en direct avec mon père. C’est à ce moment-là que je me suis dit que je voulais jouer à ce sport. Je me suis tout de suite senti dans mon élément. Le fait aussi que mes parents me suivent et me soutiennent a joué un rôle primordial. »

Quels sont les éducateurs qui t’ont mis le pied à l’étrier ?
« Les éducateurs qui m’ont le plus marqué sont Frédéric Billou et Michel Velasco car ils ont tout de suite cru en moi et ont dépensé beaucoup d’énergie pour ma progression. Ils ont toujours été bienveillants envers moi tout en me mettant face à mes difficultés. Grâce à eux j’ai pu accéder au pôle espoir de rugby à Ussel, et par la suite intégrer le club de l’ASM en Crabos. »

Après avoir été détecté par le pôle espoir, tu viens en Crabos à l’ASM, qu’est ce qui t’a le plus impressionné à ton arrivée ?
« Lors de mon arrivée à Clermont ce qui m’a le plus impressionné c’est la qualité des joueurs qui m’entourait, et une manière très différente de s’entraîner. C’était beaucoup plus dur et on me demandait beaucoup plus de choses. La deuxième chose qui m’a marqué c’est l’entraide et la vie de groupe qui a été formidable tout au long de la saison, jusqu’au titre de champion de France. »

Centre ou demi d’ouverture, qu’est-ce qui te plait le plus à ces postes ?
« Ce qui me plaît le plus dans le poste de 3/4 centre ou demi ouverture c’est la liberté de jeu. Et la possibilité de prendre un maximum d’initiative. Mais aussi la responsabilité d’être le meneur de jeu, tout en ayant cette jauge de combat qui fait la richesse de notre sport. »

Crabos, Reichel, Espoir à Clermont, puis ensuite à Issoire, tu as joué jusqu’à 24 ans tout en commençant à entraîner à 22 ans à l’ASM, comment en es-tu venu à coacher des joueurs ?
« Pendant mes années de joueurs à l’ASM j’ai suivi des formations pour devenir éducateur sportif (BPJEPS) j’étais aussi éducateur à l’école de rugby avec les U9 pendant 3 ans. C’est à ce moment-là que j’ai pris conscience que c’est le métier que je voulais faire plus tard. Ensuite, alors que j’aurais dû quitter le club car je n’étais pas conservé en tant que joueur, le club m’a proposé de m’embaucher et de devenir entraîneur de l’équipe cadets. Poste que j’ai accepté immédiatement, car pour moi les objectifs de formation des jeunes joueurs de l’ASM correspondent parfaitement à ma vision des choses. »

Gaudermen, Alamercery et Espoir, tu travailles maintenant avec Adel, qu’est ce qui a vraiment changé pour toi dans l’entraînement entre les Gaudermen et les Espoirs ?
« Ça fait six mois que j’ai intégré le staff du centre de formation.
Ce qui a changé cette année avec les Espoirs par rapport aux Cadets, c’est que maintenant j’ai à faire à de jeunes adultes qui sont proches d’atteindre ou non leurs hauts objectifs et que je peux avoir un impact direct sur le fait qu’ils réussissent à les atteindre, ou non. De plus la catégorie Espoirs est proche de l’équipe professionnelle, de ce fait nous nous devons de former nos jeunes joueurs à pouvoir intégrer le groupe Pro. Certains joueurs sont sous contrat avec le club ce qui représente de grosses responsabilités pour tout l’encadrement. »

Quelle est la marge de progression de tes joueurs, sachant que certains ont joué avec les Pros ?
« Aujourd’hui nous devons amener nos joueurs à progresser individuellement et collectivement afin de leur permettre d’accéder à une plus grande maîtrise de notre jeu. »

Peux-tu nous parler d’une semaine d’entraînement, comment répartissez-vous les rôles avec Adel (Terrain, muscu, vidéo…) ?
« Une semaine d’entraînement type représente quatre entraînements collectifs plus des séances individuelles pour répondre aux besoins de nos joueurs à potentiel. Ensuite nous nous sommes répartis les rôles avec Adel. Il s’occupe du jeu d’avant pendant que moi je suis sur les 3/4. Hormis cela nous préparons et animons les séances à deux en se répartissant les rôles à chaque fois pour ne pas interférer. »

Comment vous adaptez-vous à la situation sanitaire ?
« En ce qui concerne la situation sanitaire, je ne cesse de répéter aux joueurs qu’ils ont une chance incroyable de pouvoir vivre leur passion à cent pour cent alors que certains secteurs d’activité ne peuvent pas le faire. Depuis le mois d’octobre nous sommes testés toutes les semaines afin de ne prendre aucun risque et je dois dire que nous avons beaucoup de chance d’avoir été si peu impactés par la maladie. L’ensemble des joueurs joue parfaitement le jeu afin de ne pas impacter nos semaines d’entraînement et la santé de chacun. »

Et quels sont vos objectifs pour la fin de saison ?
« Nos objectifs sont clairs lorsque l’on évolue dans ce club avec l’histoire qu’il représente. Premièrement, c’est de faire évoluer le potentiel du joueur pour qu’il puisse s’intégrer au groupe professionnel et ensuite, au niveau compétition, nous nous devons de jouer les Phases finales et de prétendre à gagner des titres. La première marche a été franchie avec cette qualification en demie, maintenant nous sommes là pour remporter les matchs restant et terminer au mieux cette saison ».