Rugby

Intégrée au club jaune et bleu depuis 2016, l’ASM Romagnat rugby féminin est à un tournant de son existence, dans un monde du rugby féminin en pleine évolution. Très attachée à son histoire romagnatoise, la structure se développe également dans le giron asémiste, et construit de plus en plus en commun avec l’ASM Omnisports et la SASP auvergnate. Vincent Fargeas, entraineur du groupe Elite 1, revient pour nous sur les enjeux d’un rapprochement, qui s’opère encore plus concrètement depuis le début de la saison.

Après être allées chercher un titre de championnes de France en 2021, les filles de l’ASM Romagnat font face à un nouveau défi dans leur histoire : opérer un développement vers une institution encore plus structurée, sans pour autant abandonner une identité forte dans leur fonctionnement. De nouveaux besoins émergent, dans un championnat où les grands clubs se rapprochent de plus en plus des structures professionnelles.

Un échange permanent entre staffs et un accès aux infrastructures   

Un diagnostic des besoins avait été effectué ces derniers mois, en compagnie des dirigeants de l’ASM Romagnat, de l’ASM Omnisports, de la section rugby, et de la SASP.  Avec en ligne directrice, une vraie volonté d’intégrer l’ASM Romagnat dans le fonctionnement général du club jaune et bleu, et de mettre en place des échanges entre staffs des différentes entités.

Vincent Fargeas, entraineur des avants de l’équipe Elite, met en avant les actions concrètes opérées depuis le début de la saison : « Tous les mardis, nous profitons des installations du Centre de Formation Partagé, aux Gravanches. Pour la première fois, il nous est possible de réaliser des séances vidéos en séparant les avants et les ¾, puis de basculer sur une séance musculation puis terrain. Une évolution qui permet de libérer nos joueuses de l’entrainement que nous réalisions le lundi, et de laisser un jour de repos supplémentaire à nos filles, qui étaient auparavant mobilisées tous les jours. » Pour compléter ce premier rapprochement, une session d’entrainement commun entre les filles du groupe Elite, et les meilleurs potentiels du Pôle Jeunes de l’ASM, est programmée tous les mercredis à midi sur les infrastructures de la Gauthière. Un moment qui permet aux joueuses de se confronter à un niveau d’opposition intéressant pour elles, mais pas seulement. « C’est également une superbe occasion d’échanger avec les staffs de toutes les catégories (les coachs des équipes Elite 1, Espoirs, Crabos, Cadets, et 7’s, sont présents les mercredis midi), dans la préparation des séances. Et puis cela apporte un nouveau discours à nos filles, c’est bénéfique pour tout le monde », témoigne Vincent Fargeas.

Des enjeux de développement à prolonger dans le futur

Le coach des avants asémistes nous confie « être dans un virage important pour l’avenir du club. Nous avons des signaux très positifs qui arrivent régulièrement, notamment de la part de Jean-Michel Guillon. Notre intégration dans le giron du club est vraiment intéressante, et nous ne voulions pas rater le wagon que prennent de nombreux clubs de l’Elite. Il y a de gros enjeux sur la structuration, qui sont pour l’instant bien compris, avec la mise en lumière récente par l’ASMCA de notre recrutement, et une nécessité d’être toujours attractif pour compléter notre effectif. Mais il ne faut pas oublier notre culture et notre identité romagnatoise dans ce développement, qui colle parfaitement à celle de l’ASM sur des points cruciaux. C’est le cas dans notre volonté de former toujours plus de jeunes joueuses, qui poussent déjà aux portes de l’équipe première cette saison. Nous souhaitons également labelliser notre centre d’entrainement, et investir sur la formation, où nous avons déjà trois salariés (Amélie Roux, Elise Pignot, Benjamin Touati) mobilisés dans des missions d’encadrement et de développement avec nos équipes U15 et U18. »

Sans oublier le volet médical, puisque l’ASM Romagnat est désormais suivie par deux kinés du cabinet médical jaune et bleu, qui font un lien permanent avec les préparateurs physiques du club. Le club devra également respecter un cahier des charges médical dès la saison prochaine, qui se rapproche de ce qui existe aujourd’hui pour les jeunes joueurs de l’ASM Rugby, autre point sur lequel l’expérience asémiste profitera aux romagnatoises.

Les axes de développement entre l’ASM Romagnat et les autres entités du club montferrandais sont donc nombreux, et s’inscrivent dans un fonctionnement respectueux des besoins de chacun. Un enjeu primordial de rapprochement, dans un moment charnière vécu par l’ensemble du club jaune et bleu.