Rugby

Capitaine de l’ASM 7’s Intermarché tout au long des étapes estivales de l’InExtenso Supersevens, Lucas Oudard vient de vivre un mois d’avril bien chargé. Retour en texte sur ces dernières semaines, entre sélection au stage Académie Olympique et victoire au Melrose 7’s, plus vieux tournoi du monde.

Ils étaient une quinzaine de jeunes joueurs, réunis au CNR de Marcoussis du 17 au 20 avril dernier. Parmi ces hauts potentiels du rugby à 7 français, Lucas Oudard, capitaine du club montferrandais durant l’été et les trois étapes de l’InExtenso Supersevens. Le jeune troisième ligne de l’effectif Espoirs surfe sur une excellente dynamique, après avoir remporté le mythique tournoi du Melrose Sevens avec l’équipe des Impis de Monaco.

Des sollicitations qui complètent son parcours de formation

Entrainement physique, énergétique, méthodique, et technique. Le programme était chargé pour ces 4 journées de stage avec l’Académie Olympique. L’objectif pour le staff de France Rugby présent sur place est simple, il faut évaluer au mieux la capacité des jeunes joueurs à entrer dans un projet, avant un deuxième stage au mois de mai. « L’idée est de pouvoir postuler aux différentes étapes du championnat d’Europe qui auront lieu cet été » , explique Lucas. En effet, l’équipe de France se déplacera en Algarve en juin, puis à Hambourg en juillet, pour disputer des rencontres internationales. Une expérience qui viendrait s’accoler à celle vécue il y a maintenant quelques semaines, lorsque le jeune montferrandais disputa, et remporta, le plus vieux tournoi de rugby à 7 du monde, en Ecosse. Sélectionné par les Impis, une équipe de rugby à 7 monégasque, Lucas eu la chance de remporter le Melrose 7’s, créé en 1883 :

« C’était une opportunité et une chance extraordinaire sincèrement. Remporter le premier titre de l’équipe, pour notre première participation au Melrose, c’est du bonheur. J’ai pu avoir un temps de jeu conséquent cet été avec l’ASM 7’s, et des responsabilités importantes en tant que capitaine. Puis Paul Albaladejo m’a aussi donné un coup de pouce significatif pour rejoindre ce groupe monégasque. Aujourd’hui je constate que toutes ces expériences m’apportent énormément sur le terrain, à 7 comme à XV, c’est indéniable. Je suis confronté à du jeu plus frontal à XV, où je grandis dans le combat par exemple. Mais l’exigence technique et la notion d’espace du jeu à 7 me permettent de m’épanouir dans des compartiments que je travaille moins d’habitude. Et le résultat est là, puisque je suis convoqué avec cette académie olympique à 7, mais aussi avec l’équipe de France Universitaire à XV pour affronter les anglais le 6 mai prochain. »

Un calendrier chargé qui impose de la rigueur

Déplacement en Ecosse dans le cadre du Melrose Sevens, puis mobilisé par l’Académie Olympique entre deux journées Espoirs, avant de redécoller pour l’Ecosse dans le cadre de son stage professionnel, pour enfin disputer le Crunch universitaire France/Angleterre début mai. Le mois d’Avril du jeune troisième ligne est impressionnant, c’est le moins que l’on puisse dire.

L’accompagnement du club est primordial dans ces moments, mais doit forcément s’associer à un cadre que se fixe le capitaine du groupe Espoirs.

« J’ai trouvé un stage en Ecosse pour ma quatrième année d’étude à Polytech chez MSIP, une entreprise qui accepte que je poursuive mon double projet universitaire et sportif en retournant en France à deux reprises. Je peux travailler sur mes missions en entreprise, tout en ne ratant qu’un match jusqu’à la fin du championnat Espoirs, mais c’est une organisation qui nécessite d’être hyper réactif. J’ai appris ma convocation pour l’académie olympique juste avant de prendre mon avion pour me rendre à mon stage, et il a fallu que j’adapte mon emploi du temps. J’ai télétravaillé depuis Marcoussis, avant d’aller chercher la qualification en 1/4 de finale à Castres la semaine dernière. Et j’ai ensuite décalé mon billet d’avion pour mon retour en France, afin de pouvoir rejoindre l’équipe de France Universitaire. C’est presque aussi sportif que mes entrainements » !

Un emploi du temps qui impose également une adaptation pour le staff de l’ASM, qui évalue et modifie la charge de travail demandée à son joueur, pour prévenir le risque de blessure, sans pour autant freiner sa progression.