Protège-dents connectés

Protège-dents connectés

Depuis 2017, l’ASM Omnisports et son centre de formation sont en contact avec une start-up américaine, dans le but développer une expérimentation sur des protège-dents connectés.

Cela fait trois années que l’ASM Omnisports et son centre de formation sont en discussion avec une start-up américaine ayant développé une nouvelle technologie. Elle permet d’enregistrer l’intensité des impacts subis par les joueurs de rugby. La start-up américaine avait déjà pu travailler sur des sports comme le football américain et la boxe. Le champ du rugby est donc nouveau et très intéressant pour eux. La technologie est basée sur un accéléromètre placé à l’intérieur d’un protège-dents. Le projet est encore dans sa phase expérimentale, mais il a été accepté avec enthousiasme par Freddy Maso, Jean-Pierre Lauby, Bertrand Rioux et Gérard Bertin.

L’accéléromètre placé dans ces protège-dents connectés permet de mesurer les impacts et chocs subis par les joueurs durant les entraînements et les matchs. L’ensemble des données est récolté compilé par un logiciel. La filière innovation de l’ASM va ensuite coupler ces données avec des analyses vidéo. Cela va permettre d’identifier les phases de jeu sur lesquelles les chocs interviennent, et de corréler ces deux facteurs. Au sein du club, c’est une équipe pluridisciplinaire qui s’est constituée autour de spécialistes du rugby, de médecins, de dentistes, de professeurs spécialisés et d’informaticiens.

L’ASM est l’unique équipe française à disposer de cette innovation. Le choix des dirigeants montferrandais a été de réaliser les tests sur plusieurs joueurs. Ce sont progressivement 10 joueurs du Centre de Formation qui ont été choisis pour expérimenter ces protège-dents, 5 avants et 5 arrières. La réception des premiers prototypes a eu lieu en janvier dernier. Mais, compte tenu du contexte actuel, les premières expérimentations ont été repoussées.

L’objectif sera dans un premier temps de valider cette nouvelle technologie afin de permettre dans un second temps de déterminer avec la plus grande finesse l’intensité des chocs subis par des joueurs en plein développement athlétique. Les données permettront d’avoir un suivi longitudinal sur une année, sur plusieurs matches de l’intensité des chocs reçus par un joueur. Tous cela réunis autour d’un objectif majeur : la santé du joueur, notamment autour d’un sujet délicat, celui des commotions cérébrales. Si ces protège-dents n’empêcheront pas ces dernières de se produire, la mesure de la violence du choc permettra néanmoins d’établir le temps de repos nécessaire aux joueurs pour qu’il soit apte médicalement, physiquement de reprendre, en se basant sur des données objectives, complémentaires des protocoles réalisés à chaud sur le terrain.

L’innovation a toujours été au cœur des préoccupations de l’ASM, l’un des objectifs de cette expérimentation est que cela puisse ensuite servir aux joueurs du club, puis à l’ensemble des clubs et aux fédérations concernées par cette problématique de santé dans le sport.

Texte : CC / ASM Omnisports

Photo : J-P.L / ASM Omnisports