[PORTRAIT DE] SABINE CLAUSON DENEUVE

[PORTRAIT DE] SABINE CLAUSON DENEUVE

[Portrait de] Sabine Clauson-Deneuve

Sabine Clauson Deneuve, basketteuse et entraîneure professionnelle durant douze ans,
est une véritable compétitrice. Responsable technique de la section basket de l’ASM, elle veut former et donner aux enfants de la section les moyens d’évoluer. Professeur d’EPS, c’est avec passion qu’elle entend transmettre les valeurs du basket, essentielles à ses yeux afin de progresser sur le terrain tout 
autant que dans la vie.

ASM : Sabine, pourriez-vous vous présenter et nous parler de votre parcours ?
Sabine Clauson Deneuve : J’ai commencé le basket à l’âge de 7 ans, à Vaulx-en-Velin (69). J’ai ensuite été repérée et j’ai effectué des sélections pour évoluer dans l’équipe du Rhône. Mon objectif était de devenir professeur d’EPS, mais je souhaitais continuer le basket, qui était devenu, avec les années une réelle passion. J’ai décidé, afin d’allier les études et le sport, d’intégrer la section sport études basket du lycée Jeanne d’Arc, à Clermont-Ferrand, en 1981. Avec ce déménagement dans une ville nouvelle, j’ai choisi d’évoluer dans un club clermontois, le CUC, de la seconde à la terminale. En 1983, j’ai suivi mes amies et coéquipières basketteuses et j’ai signé à l’ASM, club avec lequel j’ai remporté plusieurs titres de Champion de France dans différentes catégories jeunes et séniors en tant que joueuse et entraîneure. En parallèle, j’ai été sélectionnée en équipe de France universitaire mais, une rupture des ligaments du genoux ne m’a pas permis de l’honorer.

A la suite à cette blessure, je me suis intéressée à l’entraînement. J’ai tout d’abord entraîné une équipe de sénior évoluant en régional, puis Mme TAVERT m’a confié l’équipe minimes avec pour objectif le titre de Champion de France, un objectif qui a été rempli. Pendant ce temps, j’ai poursuivi mes études en STAPS (sciences et techniques des activités physiques et sportives) avec un projet professionnel tourné vers l’entraînement et la performance plutôt que l’enseignement. Après différentes formations auprès de grands entraîneurs tel que Charles Tassin, Gaetan Lebrigand et au contact de grandes joueuses je suis devenue entraîneure professionnelle. J’ai exercé cette profession durant douze ans avec des équipes évoluant en Ligue féminine ou à haut niveau, à l’ASM notamment. Suite à des changements politiques et sportifs au sein du club, l’équipe a cessé d’évoluer au plus haut niveau. J’ai alors décidé de me reconvertir professionnellement et de prendre un peu de recul par rapport au basket de haut niveau. Je suis devenue professeur d’EPS en misant sur ma passion pour le sport et la transmission qui est mon moteur de vie. Après une fusion de la section basket féminine et masculine de l’ASM, j’ai endossé le rôle de responsable technique de la section. J’entraîne également une équipe de jeunes, depuis quelques années, avec des résultats probants sur la formation.

ASM : Comment êtes-vous arrivée au sein du club de l’ASM ?
SCD : Des amies basketteuses ont souhaité intégrer le club de l’ASM, en 1983, et je les ai suivis.

ASM : Quelles sont vos missions ?
SCD : Je suis responsable technique de la section basket, que ce soit au niveau de la formation ou au niveau de l’organisation. J’entraîne également, quatre fois par semaine, des équipes jeunes, des moins de 15 ans et des moins de 17 ans. Au-delà de la section basket, je suis responsable de la gestion au sein de la section Multisports, depuis 27 ans.

ASM: Quel est votre objectif pour la saison ?
SCD : L’objectif est de gagner !! Le sport loisir, l’EPS, représente mon travail. Avec les équipes que j’entraîne, je suis très compétitrice. Le but est de performer, d’amener les joueurs à être au maximum de leurs capacités. Il faut tirer la quintessence de chaque jeune, les amener à une constante progression. Le but que je me fixe est de former à la pratique afin de performer et de gagner.
Nous avons eu, déjà, plusieurs titres et je souhaite continuer à faire évoluer les équipes jeunes au meilleur niveau que l’on puisse atteindre, c’est-à-dire le niveau Auvergne-Rhône-Alpes, seule possibilité que la fédération et la ligue d’Auvergne nous autorise aujourd’hui.

ASM: Qu’est-ce que vous apporte le basket ?
SCD : L’aspect compétitif mais, aussi, le fait de transmettre aux jeunes que j’entraîne et, plus généralement, aux joueurs de la section, l’importance de la rigueur et du travail. Il faut s’entraîner et se donner pour gagner. L’important est de comprendre que les valeurs présentes sur un terrain sont des valeurs essentielles et fondamentales dans la vie. Ce que nous sommes sur un terrain, nous le sommes dans la vie de tous les jours. J’entends par là le fait de transposer les valeurs que l’on peut apprendre via le sport, telles que la solidarité, le partage et le dépassement de soi.

ASM : Qu’est-ce qui vous plait dans le basket?
SCD : En tant qu’entraîneure, la mission est de transmettre un savoir. La joie y est intimement liée lorsque je vois un jeune heureux de gagner, ou heureux de son progrès. J’aspire à cette joie d’avoir transmis quelque chose… C’est une victoire. J’aime, bien entendu, les valeurs en corrélation avec ce sport collectif, le respect et la solidarité. Que chacun donne le meilleur de lui-même pour le collectif, pour l’équipe, voilà un résumé de ce qui me plait dans le basket.

ASM : L’ASM en quelques mots ?
SCD : C’est un club omnisports qui permet aux enfants d’apprendre et de développer leurs capacités.Tout est mis en œuvre pour que chacun découvre et pratique un sport, dans le respect des règles et dans le but de progresser.

ASM : Si vous étiez un restaurant, un endroit ou un événement à Clermont-Ferrand, vous seriez ?
SCD: La Maison de la Culture, pour l’ouverture intellectuelle qu’elle permet et la richesse de ses programmes.

ASM: Si vous n’aviez pas fait de basket, quel sport auriez-vous pratiqué ?
SCD : Je ne l’imagine pas … C’est une question difficile. Je pense que j’aurais fait un autre sport collectif, peut-être du handball, un sport de partage à l’image du basket.