Omnisports
[Portrait de] Guillaume Valy
Médecin coordonnateur à l’ASM depuis 2010, le docteur Guillaume Valy est engagé auprès de tous les asémistes, sans exception. Sa fidélité au club omnisports est entière. Si le club lui permet de s’accomplir dans ses missions en tant que médecin, lui se retrouve dans les valeurs du club, qu’il entend accompagner encore de nombreuses années en œuvrant au maintien du niveau d’exigence et d’excellence pour tous, si cher à ses yeux.
ASM : Guillaume Valy, pourriez-vous vous présenter et nous parler de votre parcours ?
Guillaume Valy : Pur produit de la région auvergnate, je suis né à Clermont-Ferrand. Scientifique de formation, j’ai réalisé mon cursus universitaire à la faculté de médecine de la métropole clermontoise. Je ne suis plus adepte d’un sport en particulier. Pourtant, j’en ai pratiqué plusieurs et ai toujours pris plaisir à regarder les compétitions sportives, à la télévision, avec mon père. Du coup, dès le troisième cycle, jumeler médecine et sport a été pour moi une évidence. Aujourd’hui, médecin coordonnateur à l’ASM Omnisports, j’ai fait le choix d’un temps partiel pour me consacrer à ma vie de famille, étant l’heureux papa de deux enfants âgés de 6 et 11 ans.
ASM : Quand et comment êtes-vous arrivé au sein du club de l’ASM ?
G. V. : Il n’y a pas si longtemps, les stages en médecine du sport étaient une denrée rare, voire inexistante. J’ai bousculé les choses. En 2005, le docteur Hubert Vidalin m’a accueilli en tant que stagiaire. C’est le début de mon aventure à l’ASM. En parallèle de mes remplacements en médecine générale, mon apprentissage s’est poursuivi auprès du docteur Vidalin. Quand ce dernier a pris sa retraite, il m’a appelé pour prendre la relève ; un honneur non dénué d’une petite angoisse d’assumer une telle responsabilité. Mais mon envie de m’impliquer davantage pour ce club m’a poussé à accepter, très naturellement, cette opportunité. Je suis en poste depuis 2010. Et dix ans plus tard, je suis toujours ravi de coordonner le cabinet médical de ce club omnisports.
ASM : Quelles sont vos missions au sein de l’ASM ?
G. V. : Je suis médecin, au même titre que mes confrères. Par contre, ma casquette de coordinateur me vaut souvent le surnom de « chef » J. Le cabinet médical à l’ASM regroupe quatre médecins – bientôt cinq – neuf kinésithérapeutes, un diététicien et une secrétaire.
Mes missions premières sont mes devoirs dans l’exercice médical. Ici, le corps médical dispense tout type de soin dont un sportif peut avoir besoin. De la fatigue à la blessure, nous les accompagnons. Puis, un médecin à l’ASM a un devoir de prévention. Pour tout licencié, la première grande étape est la visite médicale. Nous sommes également mandatés par certaines sections pour des sessions de prévention en collectif ou individuel. Chaque sport a ses particularités. A nous d’être vigilants et à l’écoute de leurs besoins. Enfin, en tant que médecins sportifs, nous assurons des missions de surveillance sportive. Sur certaines compétitions, la présence médicale est une obligation, par exemple à la boxe. Pour le rugby, les kinésithérapeutes sont en première ligne.
En tant que médecin coordonnateur, j’assure ainsi la coordination et la gestion du cabinet médical. J’établis le lien avec l’administratif, bien plus prenant qu’à l’accoutumée du fait de la crise sanitaire que nous connaissons aujourd’hui.
ASM : Pourquoi avoir choisi la médecine du sport ?
G. V. : Comme je vous le disais, j’aime évoluer dans le monde du sport mais je ne suis pas un grand sportif J. Cependant, dans mon esprit, l’anatomie est une machine, avec ses rouages, ses câbles, sa batterie et un grand nombre de secrets. Cet aspect mécanique du corps humain trouve tout son sens auprès des sportifs où, souvent, des fractures arrivent. En médecine du sport, les praticiens manipulent et ressentent, au toucher, le point de fissure. Il faut trouver la faille du mécanisme. La traumatologie m’attire.
ASM : Qu’est-ce qu’il vous plait dans vos différentes missions ?
G. V. : Comme en médecine générale, nous sommes les premiers recours. Le processus médical s’enclenche suite à notre diagnostic. Tous les jours, je suis à la recherche de réponses pour poser un diagnostic le plus complet possible. On décortique ; on dépatouille -si je puis dire- les raisons pour lesquelles le corps réagit de cette manière. Et puis, aucun cas n’est similaire. C’est stimulant.
Être médecin à l’ASM est une chance et un privilège. J’exerce avec d’autant plus de plaisir mes missions au sein d’un club omnisport qui nous accompagne et nous écoute. Le cabinet médical de l’ASM est unique en France. Le club omnisport met à disposition de tous -et je dis bien tous- ses licenciés un cabinet pluriprofessionnel qui dispense des soins gratuits dédiés à tous et pas seulement aux sportifs de haut niveau… En tant que médecins, nous pouvons exercer sur un panel de sportifs de tout âge et de tout niveau. C’est une démarche différente pour chaque patient, une remise en cause permanente pour nous. Très stimulant, il y a toujours la variante du sportif pratiquant pour le loisir, ou de manière professionnelle. Les pathologies et les traitements ne sont jamais les mêmes.
Bien évidemment, l’ASM est une structure connue et reconnue de tous. Ceci procure une notoriété incontestable. Nous sommes amenés à nous déplacer pour des congrès médicaux. Nous avons également un devoir de représentation du club à l’extérieur. C’est un gage de confiance, mais aussi un honneur de porter les couleurs jaune et bleu et les valeurs de ce club emblématique.
ASM : L’ASM, en quelques mots ?
G. V. : L’ASM représente un club d’excellence sportive. La différence majeure avec d’autres entités est que l’on nous donne les moyens de maintenir ce niveau d’excellence et d’exigence. Avoir un cabinet médical pluriprofessionnel, accessible à tous les licenciés, est une exception dans les clubs omnisports. Cet investissement, le club le retrouve dans le bien-être des compétiteurs et, par conséquent, avec des performances sportives de haut niveau. Depuis quelques années, la section vitalité s’étend. Le bien-être physique est une chose, mais le club souhaite que les licenciés soient dans un cadre social et environnemental propice et porteur vers l’excellence. Je soutiens cette démarche et suis fier de porter ces mêmes valeurs.
ASM : Comment s’est déroulée la période de confinement et déconfinement pour vous ?
G. V. : Toute la durée du confinement, j’ai pris part aux échanges avec l’équipe centrale tant dans l’instant T que nous vivions, que pour la préparation du déconfinement. Rester au contact de tous les licenciés était une évidence. Ce fut le cas de toutes les sections avec de nombreux programmes proposés, dont celui des ambassadeurs par exemple. En parallèle, l’équipe ASM Vitalité a prodigué régulièrement des conseils pour lutter contre la sédentarité et accompagner les sportifs pour un retour que l’on savait compliqué, après une période forcément moins dynamique qu’à l’accoutumée.
Nous avons préparé le déconfinement de manière progressive. Il était important de donner la parole à toutes les sections. Un référent Covid-19 a été désigné pour chaque discipline. Nous voulions une vision à 360 degrés- et prendre en compte toutes les particularités des sports présents à La Gauthière. Toutes les réunions se sont déroulées en visioconférence. Nous avons conjugué recommandations ministérielles, plan sanitaire pour les infrastructures du site et prise en compte des particularités de chaque sport.
Mon devoir, en tant que médecin, était aussi de prévenir toute reprise de l’activité trop rapide pour les sportifs de haut niveau. Plusieurs de mes confrères ont repéré des pathologies chroniques suite à cette période d’inactivité. L’esprit veut reprendre, mais le corps ne suit pas forcément. Cela débouche sur des problèmes musculaires et tendineux, des fractures de fatigue.
La période est compliquée. Nous sommes dans une adaptation permanente en fonction de l’évolution de la pandémie sur le territoire. En tant que médecin, toutes les doléances nous parviennent. Le problème majeur est que chacun établit sa propre politique sanitaire. La cacophonie est permanente. Nous essayons de compiler avec les informations que nous avons et de nous inscrire dans une démarche préventive et de bien-être à l’égard de tous les asémistes.
ASM : Si vous étiez un restaurant, un endroit ou un événement à Clermont-Ferrand, vous seriez ?
G. V. : Pour le moment, ce lieu n’existe pas. Ce n’est qu’une vue de mon esprit. Cet endroit s’inspire de mes voyages, des cultures que j’ai eu la chance de découvrir et de côtoyer. Ce serait un espace avec un champ des possibles, infini, et non pas cantonné à une seule activité. J’imagine un lieu convivial, autour de l’art, avec des résidences d’artistes, un restaurant pour le midi et, à la tombée de la nuit, le public pourrait venir écouter de la musique. Dans l’après-midi, cet espace accueillerait des événements sportifs ou des retransmissions de matchs. J’ai envie de casser les codes. Un lieu où des personnes de milieu que tout semble opposer pourraient échanger et, finalement, s’étonner à s’apprécier.
ASM : Où vous imaginez-vous dans 5 ans ?
G. V. : Dans cinq ans, je m’imagine sur cette même chaise, dans ce même bureau, à l’ASM. J’envisage toutefois de diversifier ma pratique, pourquoi pas avec le pôle Sport-Santé-Vitalité et les accompagner dans l’ouverture d’une Maison Sport-Santé. Sinon, j’ouvrirai ce lieu alternatif, pour tous, qui sait…
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