Omnisports

Membre de la commission nationale d’arbitrage de judo et arbitre continental, Christelle Vialis est en charge de l’arbitrage du tournoi international de Clermont-Ferrand. Asémiste et judokate depuis 1981, cette passionnée s’est tournée très jeune vers la formation arbitrale. Investie de sa mission, elle souhaite transmettre le goût de l’arbitrage du judo dès le plus jeune âge et permettre à la région Auvergne-Rhône-Alpes de se développer en ce sens.

ASM : Christelle, pourriez-vous vous présenter et nous parler de votre parcours ?
Christelle Vialis : J’ai commencé le Judo grâce à ma famille. Mon père était judoka ainsi que mon frère, qui a commencé à l’âge de huit ans. Je venais le voir très régulièrement. J’ai donc, décidé de prendre ma licence l’année suivante à l’ASM. C’était en 1981. Concernant l’arbitrage, j’ai commencé à m’y intéresser à 15 ans, le jour où je me suis sentie lésée par l’arbitre lors d’un combat ! Je souhaitais comprendre comment se prenait une décision arbitrale et, également comment être juste dans la prise de cette décision. A l’ASM les professeurs de judo sont très souvent arbitres. J’ai eu la chance de suivre des formations et de recevoir des conseils de leur part. J’ai continué à progresser sur la voie de l’arbitrage tout en continuant à m’entrainer au judo afin d’obtenir la ceinture noire, étape fondamentale pour devenir officiellement arbitre.

ASM : Comment êtes-vous arrivée au sein du club de l’ASM ?
CV : Mon père était licencié à l’ASM; nous avons donc, naturellement suivi avec mon frère. De plus, c’était un club familial, avec des professeurs compétents.

ASM : Quelles sont vos missions ?
CV : Actuellement je suis membre de la commission nationale d’arbitrage. Je représente la grande région Auvergne-Rhône-Alpes puisque le judo a suivi le mouvement du regroupement, comme nos régions en temps et en heure. Donc, finalement, je dois transmettre les informations, faire les liens entre le national et le régional. Au niveau local, la mission est le développement de l’arbitrage, la formation, et l’aide au département. C’est assez vaste comme mission. Je suis également responsable arbitrage, depuis 18 ans, sur le tournoi européen de judo qui se déroule à Clermont-Ferrand. A ce titre je dois effectuer le recrutement et la logistique. Lors de ce tournoi il y a huit surfaces qui nécessitent une quarantaine d’arbitres ainsi que trente-deux commissaires sportifs. Le jour de la compétition, j’organise une réunion avec tous les arbitres afin de les briefer.

ASM : Quel est l’objectif pour la saison ?
CV : Fortifier et développer l’arbitrage dans la région Auvergne-Rhône-Alpes. Recréer des liens également entre les départements ; dynamiser la formation et l’arbitrage afin de donner l’envie à d’avantage de jeunes. Et, surtout, que les arbitres soient contents d’arbitrer. Les actions de sensibilisation se font au niveau départemental. Mais il faudrait que les départements aussi mettent en place ces actions afin de recruter des jeunes arbitres.

ASM : Qu’est-ce que l’arbitrage vous apporte ?
CV : De la satisfaction. Mais, surtout, c’est une grande famille. Le weekend, même si ça prend sur mon temps personnel, je suis ravie de retourner arbitrer parce que je retrouve mes amis. On a créé beaucoup de liens. Je ne me suis jamais posé cette question finalement… parce que cela fait partie de ma vie. Je pense que sans l’arbitrage j’aurais un gros manque. C’est une activité qui est chronophage mais que je fais pour le plaisir. Je suis occupée par le judo trois weekends sur quatre. Si ce n’était pas une source de plaisir j’arrêterais.

ASM : Qu’est-ce qui vous plait dans le Judo ?
CV : Surtout le code moral qui lui est attaché. Tout le monde peut faire du judo, que ce soit les petits, les plus grands, les plus vieux ; tout le monde se retrouve autour du tatami. Il y a vraiment une entraide forte dans ce sport et c’est pour cette raison qu’il me plait autant

ASM : L’ASM en quelques mots ?
CV : Omnisports, est, selon moi, le mot qui qualifie parfaitement l’ASM. C’est se nourrir de toutes les différentes disciplines afin de progresser et de s’améliorer.Les infrastructures mises à la disposition des sections sont de bonnes qualités, ce qui permet à tous de performer. Enfin je parlerais d’accompagnement en termes de remise en forme avec le cabinet médical et d’autres dispositifs qui sont mis en place par l’ASM et qui rendent possible les bons résultats.

ASM : Si vous étiez un restaurant, un endroit ou un événement à Clermont, vous seriez ?
CV : Le dojo de l’ASM parce que je passe beaucoup de temps à cet endroit. Sinon je pratique la randonnée les weekends où je n’arbitre pas, donc je dirais la chaîne des puys.

ASM : Si vous n’aviez pas fait de Judo, quel sport auriez-vous pratiqué ?
CV : Du Handball ou du Badminton. Le handball parce que c’est un sport d’équipe et qu’il y a du contact. Et le badminton parce que c’est un sport qui fait travailler le côté cardio et le sens tactique puisqu’il faut faire courir l’adversaire !