ASM Sevens Intermarché, la construction d’un groupe particulier

ASM Sevens Intermarché, la construction d’un groupe particulier

Le Supersevens, une compétition particulière pour tous les habitués du XV. Avec notamment 4 renforts qui viennent de clubs extérieurs à l’ASM, la constitution du groupe jaune et bleu est un instant primordial chaque semaine, avec comme enjeu principal l’intégration express de tous les nouveaux éléments.

Lucas Oudard, capitaine de l’ASM Sevens Intermarché, et Perry Mayo, joueur renfort venu de Nevers, seront de nouveau dans le groupe qui partira à La Rochelle pour la deuxième étape de l’InExtenso Supersevens. Ils reviennent pour nous sur leurs expériences de la semaine dernière, parfois très différentes, et abordent avec envie ce nouveau week-end de compétition.

 

Lucas, tu étais déjà dans le groupe qui a effectué des étapes de SuperSevens l’année dernière, comment as-tu abordé cette nouvelle saison de la compétition ?

Lucas Oudard : Le fait d’avoir déjà vécu une expérience forte à 7 la saison dernière me permet de ne pas arriver dans l’inconnu aujourd’hui. L’appréhension du contexte particulier de la compétition, du déroulement d’une journée entière de tournoi, où il faut enchainer plusieurs préparations de match, penser à l’hydratation et à la récupération en permanence, tout cela était déjà assimilé pour la première étape à Perpignan. Le rugby à 7 est un monde particulier auquel il faut s’adapter rapidement.

J’avais très envie d’y retourner. Je voulais retrouver quelque chose que je connaissais bien, avec une ambiance très spéciale de l’InExtenso Supersevens, qui apporte tellement pour un jeune joueur comme moi.

 

Perry, de ton côté, c’est la première fois que tu participes à la compétition. Comment as-tu vécu cette journée et la pratique à haut niveau du rugby à 7 ?

Perry Mayo : C’était vraiment particulier, sur certains points. Une fois que l’on est sur le terrain, le rugby reste du rugby, qu’il soit à 7 ou à 15, on est dans le bain. Mais tout autour est différent :  les caméras, la médiatisation de l’évènement, le fait de cohabiter avec toutes les équipes au même endroit, ce qui n’existe pas à XV…. Il faut aussi savoir rester dans sa bulle lorsque nous traversons toute la zone où se trouve le public et les animations pour naviguer entre le vestiaire, le terrain d’entrainement et celui des matches.

 

Vous êtes tous les deux dans un Centre de Formation (ASM pour Lucas et USO Nevers pour Perry). Qu’est-ce que le rugby à 7 peut vous apporter dans votre formation de jeunes joueurs ? A court comme à plus long terme.

L.O : le 7’s et cette compétition estivale viennent compléter ma préparation de saison. C’est très complémentaire du travail que nous effectuons à XV avec les Espoirs. Je me sens prêt physiquement, et je sais qu’en disputant une compétition aussi tôt dans la saison va me permettre d’être opérationnel pour le championnat Espoirs rapidement. Il faut toujours trouver ce juste milieu entre plaisir, maitre mot du rugby à 7, et cadre à respecter. On représente tout de même un club, et les consignes de Paul sont précises. Si tu sors du cadre à 7, tu te fais très rapidement ramener à la réalité du terrain.

P.M : Et puis la pratique du 7 vient aussi nous faire travailler sur des aspects spécifiques qui nous seront utiles à 15. Je pense à la technique de passe par exemple que nous travaillons énormément aux entrainements Sevens et qui me sera bénéfique sur le reste de la saison ; mais aussi à l’intensité dans le jeu, dans les impacts ou la vitesse de déplacement qui font la spécificité de cette discipline. Cela nous prépare à ce que nous retrouverons à 15 tout au long de la saison.

 

Une équipe de 7’s sur l’InExtenso, ce sont des joueurs de l’ASM S7VENS Intermarché, mais ce sont aussi des renforts qui arrivent de l’extérieur, parfois pour une simple étape. Comment gère-t-on cela ?

L.O : L’arrivée de joueurs extérieurs est quelque chose de plutôt positif. Les mecs qui arrivent ont une expérience à 7 très complémentaire pour le groupe, et puisque ce sont tous de bons joueurs de rugby, l’assimilation du projet de jeu est assez rapide. Après, c’est à nous d’arriver à créer un lien ensemble, le plus rapidement possible. Cette semaine, nous avons mangé au restaurant tous ensemble, avec les partenaires d’entrainement, pour favoriser cette cohésion de groupe nécessaire.

P.M :  C’est vrai qu’il est parfois particulier de devoir se faire une place dans ce contexte. On arrive dans un club, en sachant que l’on en repartira dans quelques jours. Une semaine d’intégration c’est assez court quand même. Sur le plan sportif, le fait de connaitre la pratique (NDLR : Perry a participé à des stages avec France 7 Développement, et à plusieurs tournois avec l’association les 7 Fantastics) aide énormément. Mais sur le reste, en arrivant de l’extérieur nous sommes confrontés à d’autres expériences et à de nouveaux discours. Parfois, il faut savoir s’adapter rapidement. Les réunions vidéos et les entrainements aident beaucoup pour l’intégration.

 

Quel est votre retour après cette première journée de compétition à Perpignan ? Comment allez-vous aborder cette deuxième étape à La Rochelle ?

L.O : Nous sommes forcément déçus du résultat et de la prestation. Nous avions une équipe très jeune, et je pense que découvrir un stade mythique et un contexte particulier nous a impacté. Cela ne devrait pas se reproduire à La Rochelle. La préparation était un peu courte, et nous n’avons pas appliqué le plan de jeu correctement. De ce côté-là non plus, l’excuse ne sera plus acceptée pour la deuxième semaine de compétition.

P.M : Nous partons aussi avec plus de confiance, et surtout moins de pression. Nous avons analysé notre jeu toute la semaine, en se rendant compte que nous avions des occasions de mieux performer. Et puis…  la confrontation face au vainqueur de la première étape (Pau) est quelque chose de positif et motivant. Nous allons jouer sans pression, et nous confronter à du très haut niveau. C’est aussi l’objectif de ce genre de tournoi, cela peut nous aider à grandir.