ASM 7’s, bilan d’une expérience hors du commun à Dubaï

ASM 7’s, bilan d’une expérience hors du commun à Dubaï

Dubaï et son tournoi international de rugby à 7 ont accueilli début décembre des équipes venues du monde entier, et avec elles les jaune et bleu de l’ASM 7’s. Une première expérience internationale pour le groupe, dans une configuration assez éloignée de l’InExtenso Supersevens, ou du Fast 4 organisé au stade Marcel Michelin au mois d’octobre.

Après avoir évolué sur l’échelon national cet été, l’objectif de ce déplacement aux Emirats Arabes Unis étaient bien différent pour l’ASM 7’s et son partenaire Intermarché. Place à l’étape internationale, tant dans l’implantation géographique du tournoi, que dans la composition de l’effectif et la nationalité de toutes les équipes affrontées durant trois jours.

 

Une semaine de travail et de découverte dans un environnement particulier

Le programme de la semaine fut partagé entre découverte d’un territoire qui ne ressemble en rien à ce que pouvaient vivre au quotidien les joueurs asémistes présents avec le groupe, et entrainements rugby, dans la perspective de créer une osmose rugbystique entre 12 joueurs qui ne se connaissaient pas avant le début du séjour. L’ASM 7’s se déplaçaient pour l’occasion avec une équipe composée de 3 talents jaune et bleu (Amona Artaud, Yerim Fall, Léon Darricarrere), et de jeunes prospects fidjiens, portugais, et kényans, présents afin d’évaluer des potentiels futurs qui pourraient intégrer le centre de formation jaune et bleu. Pour compléter ce noyau de 10 joueurs, le partenariat tissé avec l’USO Nevers et le Stade Aurillacois fut encore mis à profit, avec la présence d’un joueur par club, dont Perry mayo, déjà membre de l’ASM 7’s Intermarché durant les étapes estivales de l’InExtenso Supersevens.

Dès le lundi, rendez-vous dans le plus grand parc de la ville, pour une séance de mise en route et de décrassage après le vol de la veille et une première nuit qui fut courte. Séance suivie par un moment de récupération collective à la plage, puis par un jeu que l’on peut qualifier de « brise-glace » lors du diner, destiné à nouer des premiers liens extra-sportifs entre tous.

Un modèle de programme qui sera repris les deux jours suivants, avec toujours en ligne directrice le travail sportif et la découverte d’une ville extravagante, dont les tours, les lumières, et la hauteur des infrastructures, auront fait lever la tête des asémistes à bon nombre de reprises. Si l’objectif du terrain est bien évidemment prépondérant, passer à côté de la totalité de l’expérience aurait été regrettable pour les 12 joueurs, comme pour le staff qui les accompagnait.

 

Trois jours de tournoi qui auront mis à l’épreuve les asémistes

La particularité du tournoi de Dubaï se positionne dans son format, calqué sur les différentes étapes du circuit international. Pour la première fois, l’ASM 7’s participe à une compétition qui se déroule sur trois jours et 6 matchs, au lieu d’une unique journée durant le Fast 4 ou l’InExtenso. Un format qui doit permettre de mettre à l’épreuve les joueurs présents, sur le plan sportif comme sur celui de la résilience, et remplir l’objectif d’évaluation par le rugby à 7 d’éléments très spécifiques dans la formation de nos jeunes joueurs qui ont fait le déplacement.

La première journée de tournoi se déroule le jeudi, et débute par deux matchs de la phase de poule. Une première rencontre face à l’équipe du Japon (développement), où les jaune et bleu manquent leur entame, et font preuve d’une indiscipline qui coutera cher au final (2 cartons jaunes en première période). Le réveil en deuxième période permet à l’ASM 7’s Intermarché de revenir au score, avant d’encaisser un essai à la dernière seconde du match qui les prive de la victoire finale (14/19).

Les asémistes rencontrent ensuite un des favoris du tournoi, qui se hissera d’ailleurs jusqu’en finale, les Samuraï RFC, une équipe britannique au très fort accent sud-africain. Le score final sera large (35/5), mettant en avant une différence de niveau palpable entre des spécialistes de la discipline et de jeunes joueurs espoirs.

Le dernier match de la poule se joue le vendredi matin, avec comme adversaire les australiens de l’université de Bond. Un match pris par le bon bout par les auvergnats, récompensée par une défense organisée et agressive, et par deux belles actions qui terminent dans l’en-but adverse (victoire 12/5). Si la bonne capacité des montferrandais à enchainer deux journées de tournoi est à mettre en avant, le goal-average final ne suffit pas à se qualifier pour les phases finales de la première moitié de tableau, au profit des australiens de Bond, que les jaune et bleu viennent de battre.

L’entame de la troisième journée fut plus délicate, avec 3 joueurs blessés sur un effectif de 12, et trois rencontres à jouer en quelques heures. Un manque de profondeur qui s’est fait ressentir sur le premier match face à l’UBB Sevens, là encore marqué par une indiscipline trop forte des jaune et bleu, et qui empêche l’ASM de passer le cap de ce 1/4 de finale de deuxième moitié de tableau (7/17 score final).

La réaction asémiste fut bonne, pour aller chercher une victoire large face à France Militaire lors du match suivant (26/7), et décrocher une place en finale du Shield, dans une rencontre pour la 13ème place. Un match qui se joue face aux Zimbabwe Cheetahs, équipe nationale de rugby à 7 du pays. Après déjà deux affrontements dans la journée, et toujours avec un groupe amoindri par les blessures, l’ASM 7’s parvient à tenir la dragée haute à son adversaire, sans pour autant prendre le dessus à la fin du temps réglementaire (14/19).

Le tournoi se terminera donc à la 14ème place pour les jaune bleu, un résultat sportif peu satisfaisant pour Paul Albaladejo, qui regrette notamment les trop nombreux cartons jaunes reçus durant les trois jours, sans pour autant oublier les différents objectifs de ce déplacement Dubaïote. Sur le plan de l’évaluation de nos joueurs pépites du centre de formation, comme sur le partenariat avec Nevers ou Aurillac, le rugby à 7 semble avoir rempli les missions qui lui étaient confiées. Même constat sur le segment de la détection de jeunes joueurs, avec la participation de 6 prospects étrangers, qui auront été évalués dans le cadre d’une compétition internationale de haut niveau, ce que permet le rugby à 7.