Rugby

La 63^ème édition du Challenge Marcel Michelin aura lieu sur les terrains des gravanches ce week-end du 26 et 27 Mars. Un tournoi à destination de joueurs de 12 et 13 ans, regroupés dans 12 équipes venant de toute la France.

Franck Chaput est deux fois vainqueur du challenge Marcel Michelin en tant qu’entraineur. D’abord en 2010 avec la génération 1995, pour une première victoire de l’ASM depuis 17 ans dans le tournoi. Un groupe contenant un certain nombre de futurs joueurs pros (Pierre Rude, pro à Aurillac et aujourd’hui à Issoire ; Enzo Sanga Pro à Brive aujourd’hui ; Thibault Estorge, International U20 aujourd’hui à Arcachon ; Julien Charbonnel aujourd’hui à Nantes ; Antonin Ollier, pro à Albi et aujourd’hui à Issoire).

Puis en 2012, avec la génération 1997, et des joueurs comme Gaetan Barlot, aujourd’hui en Equipe de France ; Charly Trussardi, International U20 Italien aujourd’hui à Albi ; Julien Ruaud, pro à Grenoble.

Aujourd’hui responsable sportif de l’école de rugby de l’ASM, Franck revient pour nous sur ce challenge Marcel Michelin, moment à part dans une saison pour les joueurs et le staff de la catégorie.

Comment aborde-t-on ce tournoi avec le groupe M14 de l’ASM (à l’époque M15) ?

Il ne faut pas jouer sur la sur-motivation de l’évènement. Je n’ai jamais connu de manque de combat chez nos joueurs pour ce tournoi. Les joueurs entendent parler du Michelin dès le 1^er septembre, par les dirigeants, les parents… Il faut donc être apaisant et sécurisant dans nos discours. On aborde le tournoi par des séances et des clips vidéos sur nos points forts et nos réussites. Pendant les séances d’entrainements proches du tournoi, on axe le travail sur la répétition des gammes et on bûche sur des scénarii que l’on pourrait croiser le week-end.

Dans une saison, qu’est-ce que le challenge Marcel Michelin représente pour l’effectif et les joueurs de la catégorie U14 ?

Cet évènement est un peu le but ultime de la saison pour une majorité des joueurs, dirigeants, et éducateurs du club. Cela a même été un problème à un moment, puisque les finales du Super Challenge de France n’étaient plus le tournoi prioritaire pour les joueurs. La génération 1995 avait clairement les moyens de remporter le titre final, mais la motivation était bien moins grande après avoir décroché la victoire au Challenge Marcel Michelin.

As-tu vu un avant et un après tournoi avec tes différents groupes ? Des effectifs qui se sont révélés ou des joueurs, une prise de conscience…?

Le Michelin a toujours été une étape importante pour les joueurs, mais le souvenir le plus marquant qui me revient est celui de 2013, avec les 98 et 99. L’ASM perd en finale contre Massy dans un match très serré, après avoir terminé 3^ème au tournoi de Béziers. Dans les vestiaires, nous nous sommes promis de ne plus perdre une finale et de gagner le Super Challenge. Promesse finalement tenue à Toulon, avec une victoire en ayant sorti tous les favoris du tournoi en confrontation directe : Toulon, Toulouse et Massy. Tout ça sans prendre un essai du week-end, et en battant Bayonne en finale. C’était la première victoire de l’ASM depuis 1988. Un groupe avec de vrais combattants, comme Gaël Guyot, Simon Soulier… et Lucas Dessaigne, encore 1^ère année à l’époque.

Quel a été ton souvenir le plus marquant lié au Challenge Marcel Michelin ?

Après la victoire en 2010, nous étions dans les vestiaires du Stade Michelin avec les Toulonnais, une équipe avec qui nous avions de bonnes relations. Ils ont fêté avec nous notre victoire. C’était un très joli moment de partage, qui caractérise ce tournoi.

Dans le groupe de joueurs, il y avait Tim Schmidt, le fils de Joe. Sous sa conduite, nous avons effectué un Haka sous la douche. Un moment inoubliable que seul le groupe a vécu. Un grand moment de joie collective.

En tant que responsable sportif de l’EDR, explique-nous comment cet évènement rassemble les éducateurs et bénévoles de toute l’EDR ?

L’organisation du Michelin est vraiment conséquente tous les ans. Les dirigeants sont impliqués très tôt dans la saison pour préparer toute la logistique : terrain, podium, repas, vestiaires…
Le côté sportif est bien entendu un gros chantier, avec la programmation des matchs, 2 tables de marques avec 3 personnes pour chaque table, une cellule informatique pour l’enregistrement des résultats etc…

Tout cela nécessite donc un grand nombre de personnes et une forte mobilisation. Toutes les catégories sont représentées, et cela crée un moment de convivialité identifié dans une saison. Les nouveaux venus sont rapidement pris en main par une équipe de « vieux routiers » qui conduit l’organisation de main de maitre depuis des années.

Sans prétention, et après avoir tourné sur beaucoup de tournois de ce calibre, l’ASM peut se flatter d’avoir une organisation sans faille et de très haut niveau pour le challenge Marcel Michelin.

J’ajouterai également un mot pour les parents, qui nous hébergent chaque année une ou plusieurs équipes qui participent au tournoi, comme le RC Vannes cette année.

Les équipes présentes : ASM, Castres, Sélection Hauts de France, Limoges, Massy, Mont de Marsan, Montauban, Orléans, Rassemblement Périgord, Toulon, Tours, Vannes.