Bilan de la saison 2019-2020

Bilan de la saison 2019-2020

Cette saison 2019-2020 s’est achevée de manière prématurée en raison d’une crise sanitaire mondiale. L’heure est au bilan général avec Bertrand Rioux, directeur du Centre de Formation de l’ASM.

Cette saison laisse un goût d’inachevé, alors qu’elle semblait vouloir sourire à nos différentes équipes. Sportivement, Bertrand est très content de tout ce qui a été fait. « J’étais, nous étions tous assez confiants pour les équipes encore en lice pour les championnats, elles pouvaient toutes réaliser de belles choses ». En effet, avec un match en retard, nos Espoirs étaient en bonne position pour se qualifier pour les ½ finales. Avec un groupe soudé, solide, qui a su progresser individuellement et collectivement tout au long de la saison.

En ce qui concerne les Crabos et les Cadets Alamercery, « il n’y a rien de particulier à dire. Ce sont des groupes qui ont beaucoup travaillé, avec des staffs qui ont su très vite trouver les mots pour faire adhérer les jeunes à un projet », précise Bertrand. Maintenant, les phases finales, chaque match est difficile, et se joue sur un détail. Il est impossible de dire jusqu’où ces deux équipes auraient pu aller. « On peut juste les féliciter pour leurs parcours respectifs réussis. »
Pour les Cadets Gaudermen, la saison a été plus délicates. Il y a plein de raisons à cela. Le passage de l’Ecole de Rugby aux moins de 15 ans est toujours difficile. « On passe d’un système où on leur apprend le rugby, à un système qui les perfectionne. Les moins de 15 ans représentent le vrai début de la compétition sur la durée, et pas « seulement » sur un tournoi » précise Bertrand. A cela s’ajoute le fait que les Cadets Gaudermen sont composés de joueurs venant de nombreux clubs. Le XV des Volcans est une sorte de sélection. « Ca prend du temps pour que la mayonnaise monte avec tout le monde. Sans compter qu’on demande beaucoup aux jeunes. Certains assimilent plus vite que d’autre tout ça. » ajoute Bertrand. Même si sportivement, les résultats n’étaient pas là, « cette catégorie permet de bâtir pour les années futures, et c’est bien ça le plus important. »

La mise à l’arrêt complet des compétitions a été un choc pour tout le monde, quels que soient les clubs et les sports. Il a fallu s’adapter vite, mettre en place tout le nécessaire pour continuer à faire travailler chacun, en essayant de tenir compte d’un maximum de paramètres. « On avait parfaitement conscience que tous ne disposent pas d’un jardin pour travailler le rugby, ou tout simplement ne disposent pas de tout le matériel de travail dont ils ont besoin en temps normal ». Alors le club s’est adapté. « Tous les encadrements de toutes les équipes, catégories, ont fait un boulot remarquable de suivi, que ce soit en visio, par téléphone, pour à la fois s’assurer que chacun aille bien, puisse travailler dans les meilleures conditions possibles, et en trouvant des solutions chaque fois que c’était nécessaire ». Tout a été fait pour préparer au mieux une reprise, sans savoir quand elle pourrait avoir lieu. Bertrand a particulièrement apprécié « l’implication de tous, joueurs, dirigeants, permanents, bénévoles pour continuer à faire vivre la section. Entre les défis, les petites vidéos, cette implication fait chaud au cœur. »

Maintenant que nous sommes sortis du confinement, la reprise sportive doit se faire en prenant le maximum de sécurité et de précaution pour la santé de tous. « Par essence, le rugby est un sport de contacts. Nous n’avons pas le droit de prendre le moindre risque pour la santé de qui que ce soit », insiste Bertrand. C’est pourquoi, la reprise se fait progressivement. Il est déjà prévu de faire reprendre dans la 1ère semaine de juin les moins de 14 ans qui restent au club la saison prochaine, en Cadets Gaudermen. Les Espoirs en dehors de ceux qui sont dans le groupe professionnel, reprennent aussi cette semaine-là. Cette reprise se fera sous forme athlétique, c’est-à-dire sans contact dans un 1er temps. Par ailleurs, Freddy Maso, en charge de la performance au sein de l’ASM Omnisports, pourra utiliser toutes les compétences du club pour maximiser les bénéfices de cette reprise.

C’est pourquoi le travail avec les clubs partenaires ne s’est pas arrêté durant cette période de confinement, et s’intensifie encore. « Il faut prévoir la suite, anticiper la reprise de la saison prochaine. Mettre en place une nouvelle façon de travailler, de s’entraîner, en tenant compte des obligations sanitaires », précise Bertrand. Freddy Maso, et Franck Chaput, responsable pédagogique de l’Ecole de Rugby mettent en place tout un ensemble d’outils pédagogiques pour permettre à chacun de pratiquer le rugby avec le maximum de précautions sanitaires. « C’est d’autant plus important qu’il y aura une appréhension compréhensible de parents pour mettre leurs enfants au rugby. Il nous appartient d’être exemplaires et de les convaincre que leurs enfants pratiqueront le rugby dans des conditions les plus parfaites possibles ».

Bertrand Rioux souhaite également mettre l’accent sur tout un ensemble de personnes qui font vivre, tourner la section et dont on ne parle pas souvent. A commencer par l’ASJR (Amicale de Soutien aux Jeunes Rugbymen de l’ASM), qui fournit par l’intermédiaire de François Ponsonnaille et de ses équipes un travail remarquable pour aider nos jeunes joueurs en finançant du matériel pédagogique, sportif, diverses actions sociales, ou encore, comme en début de saison, le voyage à Leicester de nos Crabos. Une semaine en Angleterre, à découvrir une façon de travailler différente de la nôtre. « Sans l’ASJR, ce voyage n’aurait pas pu se faire dans d’aussi bonnes conditions. Ce sont toutes les actions de l’ASJR qui nous le permettent. La bourriche au Stade Marcel-Michelin, ou aux Gravanches avec les Espoirs, représentent un énorme travail, une grande organisation. Et bien entendu, le loto annuel de la section, qui est un moment incontournable dans la vie de la section ». Il n’oublie pas le travail de la commission partenariats et communication. C’est une équipe composée de bénévoles aux compétences complémentaires, qui prennent sur leurs temps libres pour aller chercher de nouveaux partenaires, entretenir des relations fortes avec chacun d’eux. Sans oublier de leur offrir une visibilité par la mise en avant du travail et des résultats des différentes équipes. De manière général, Bertrand Rioux remercie tous les acteurs de la section rugby qui apportent chacun leur pierre à l’édifice, qui par leurs actions permettent à nos joueurs d’être dans les meilleures dispositions possible pour pratiquer leur sport.

Parler de la saison prochaine est encore délicat. Il y a encore trop d’inconnues, qui seront levées petit à petit par les autorités gouvernementales. D’ores et déjà, l’assemblée générale de la section rugby, initialement prévue le 29 juin, est reportée. « Nous attendons les nouvelles dispositions gouvernementales pour organiser cette assemblée générale le plus tôt possible, pour que nous puissions, aussi, nous retrouver tous ensemble », nous dit Bertrand. Bien évidemment, nous souhaitons tous pouvoir revoir dès que possible, l’ensemble de nos partenaires, qui nous permettent d’organiser la formation de nos jeunes joueurs années après années. « Nos partenaires viennent de passer quelques semaines très délicates. Même si l’activité économique est en partie relancée, nous ferons en sorte d’être à leurs côtés pour les aider à repartir du mieux possible, à notre niveau ».

D’un point de vue plus sportif, en particulier des équipes, nous avons déjà mis en place un certain nombre de changements dans l’organisation des différentes équipes. « Il est nécessaire que chacun puisse tourner entre les équipes. C’est important pour se renouveler, trouver d’autres façons de travailler. Car les joueurs changent, les générations changent, les attentes, aspirations de chacun évoluent. » précise Bertrand. Ces changements dans les encadrements sportifs se sont faits uniquement en interne. « Nous avions déjà les bonnes personnes, il était évident qu’il fallait continuer avec ces personnes en qui nous avons entière confiance » tient à ajouter Bertrand.

Les mouvements se font avec les joueurs du Centre de Formation. Evoluant régulièrement avec le groupe professionnel, Sipili Falatea, Alexandre Fischer, Damian Penaud et Jaco Van Tonder quittent le Centre de Formation. Ils intègrent l’effectif professionnel de l’ASMCA. Maxence Lemardelet rejoint Béziers et Julien Ruaud part en Isère, à Grenoble. « La Pro D2 est idéale pour des jeunes joueurs comme Julien ou Maxence qui ont les capacités à jouer en Top14 mais qui ont encore besoin de s’aguerrir ». Donovan Taofifenua rejoint les rangs du Racing 92, avec un contrat mixte. « Ce sera une expérience très différente pour Donovan, dans un club ambitieux ». Enfin, Mathieu Tixier, 3ème et également joueur de rugby à VII, part gagner en expérience en sénior, dans un club aux ambitions sportives fortes.

On compte également quelques arrivées au Centre de Formation. « Nous avons une forte politique de recrutement interne, grâce à tout le travail de qualité mené dans toutes les catégories depuis l’Ecole de Rugby. Il est assez logique de privilégier la progression interne, même si nous ne nous interdisons pas de saisir des opportunités externes ». Ce sont donc 6 joueurs qui intègrent les rangs du Centre de Formation. 5 étaient déjà au club cette saison. Quentin Beaudaux, Taylor Gontineac, Henzo Kiteau, Théo Giral et Thomas Rozière sont les nouveaux pensionnaires de cette nouvelle promo. « On les connaît déjà très bien, on les a vu évoluer avec le temps. La qualité du travail qu’ils ont fourni jusqu’à présent nous a conforté dans l’idée de les intégrer ». Enfin, Miles Amatosero, jeune joueur australien intègre notre formation. « Miles n’était pas licencié à l’ASM cette saison, mais il est présent chez nous depuis quelques mois, il a pu découvrir nos installations, notre façon de travailler et a pu commencer à s’intégrer au groupe ». Enfin, même si rien n’est encore finalisé, des contacts sont établis avec quelques joueurs en Crabos. « Le rugby avance vite, et nous devons rester compétitifs chez les jeunes pour que plus tard, ceux-ci puissent intégrer, pour les meilleurs, l’effectif professionnel de l’ASMCA. Nous ne pouvons pas perdre de temps, nous devons continuer à préparer l’avenir, en concertation avec l’encadrement sportif des pros », conclue Bertrand.

Texte : JB/ASM Omnisports Rugby
Photo : Renaud Baldassin