Bilan de la saison 2019-2020 des Cadets Alamercery

Bilan de la saison 2019-2020 des Cadets Alamercery

A l’issue de cette saison tronquée par une crise sanitaire mondiale, l’heure est au bilan des différentes équipes. On s’intéresse aujourd’hui aux Cadets Alamercery de Cyril Chirier et Mathieu Daupeux.

Le sentiment global sur cette saison est double. D’un côté, il y a la satisfaction d’avoir vécu de belles choses avec un groupe qui a su avancer dans la même direction, à qui il a été demandé beaucoup. Et de l’autre une forme de déception de ne pas savoir jusqu’où l’équipe serait allée. Cyril reste toutefois sur une note très positive. « On a eu un bon groupe, très différent de celui de l’année dernière. On a eu avec eux des sensations similaires à l’année dernière. Le groupe s’est lancé à fond derrière notre projet ».

Au-delà du groupe qui était différent cette saison, Cyril a dû apprendre à travailler dans un nouveau binôme. Stéphane Eymard étant parti en Equipe de France Féminine, c’est Mathieu Daupeux qui est venu en renfort. « Mathieu a réussi à bien prendre le train en route, on s’est trouvé rapidement. Le fait que Mathieu soit une personne bienveillante et ouverte d’esprit a beaucoup aidé ». Cette nouvelle équipe d’entraîneurs a dû s’atteler à faire travailler le groupe différemment. « Autant l’an dernier, on avait un groupe très soudé dès le début, car ils jouaient pour la plupart depuis longtemps ensemble, autant cette année il a fallu prendre du temps pour faire aller tout le monde dans le même sens. » explique Cyril. Mais pour autant, ils ont réussi à trouver un rythme assez vite, qui convenait à tous.

Avec ce groupe Cadets Alamercery, le duo d’entraîneurs, appuyé par Florian Lonardo le préparateur physique, a pu aller encore plus loin dans l’intensité du travail. « Florian leur a concocté un programme physique assez dense, adapté à leur âge. On les a mis dans le dur très vite, pour que le groupe se soude et aille de lui-même encore plus loin. » Cette stratégie a été payante, puisque nos jeunes joueurs n’ont connu qu’une seule défaite, lors d’un déplacement chez l’un des favoris au titre, le Racing. Cyril insiste « on a eu des gamins au top, qui ont répondu présent à nos sollicitations. On a été dur, ils ont suivi, ça fait énormément plaisir ». Maintenant, auraient-ils été jusqu’au bout ? Personne ne le sait. L’objectif était d’aller en ½ finale. C’était largement à leur portée. Mais dans le carré final, le Racing et Toulouse, sauf accident auraient été là. Peut-être avec Grenoble qui avait aussi une très belle équipe. « A partir des ½ finales, c’est une loterie. Il y a tellement d’inconnues qui entrent en jeu. Est-ce que les jeunes auraient résisté à la pression de ces matches ? Est-ce que nous l’encadrement on aurait trouvé les bons mots pour tous les mobiliser correctement ? L’an dernier ça se joue à un coup de pied. Alors que tout était plutôt bien maitrisé. Impossible dire ce qu’ils auraient fait. » précise Cyril.

Malgré cette fin prématurée de la saison, il n’y a pas de regret. Sauf celui « de ne pas avoir fini ce qui a été commencé ». Tout le staff est content de ce qui a été produit, aussi bien individuellement que collectivement. Ce sentiment de réussite est appuyé par le fait que deux joueurs moins de 15 ans se sont rapidement fait une place dans le groupe Alamercery. L’un d’eux a été très vite titulaire, l’autre était remplaçant. Mais remplaçant d’un joueur classé numéro 1 à son poste en France. « Il n’a aucun regret à avoir » insiste Cyril. De plus, tous les vendredis soir, les Cadets Alamercery ont pu travailler avec une opposition réelle, en l’occurrence les Cadets Gaudermen. « Même si physiquement et techniquement, il y a des différences, ça nous a permis de mieux préparer les matches, avec une vraie opposition. C’est un luxe indéniable dans la préparation du groupe ».

Pour ce qui est de la saison prochaine, Cyril peut difficilement s’exprimer. Il change de catégorie. « Comme tous les ans, il y aura une phase d’adaptation pour les entraîneurs et les joueurs. En U15, on demande aux jeunes d’assimiler beaucoup de choses en très peu de temps. Certains y arrivent très vite. D’autres prennent plus de temps. C’est aux entraîneurs de trouver les mots, les méthodes. Chaque génération est différente. Fred et Laurent sont expérimentés. Ils sauront faire. » Sur son avenir avec les Espoirs, Cyril est très direct. Même s’il a connu il n’y a pas si longtemps la formation en Espoirs à l’ASM, du côté joueur, il sait que ça n’a plus rien à voir. « Les joueurs s’entraînent maintenant beaucoup plus, plus intensément. Le rugby a tellement évolué en si peu de temps que ce n’est pas comparable ». Le fait de travailler avec Xavier Sadourny est un point important « il m’a entraîné quand j’étais espoir. On se connaît, on se fait confiance. Je remercie d’ailleurs l’ASM de m’accorder cette confiance et cette responsabilité. C’est un très beau challenge qui ne se refuse pas. » Avant de préciser « Notre rôle d’entraîneur, c’est d’apporter toutes les clés aux joueurs, qui eux sont sur le terrain. Ce sont eux qui prennent les décisions. S’ils ont eu raison, c’est super, bravo. S’ils se sont trompés, on travaillera ensemble pour corriger ce qui n’a pas marché. ».

Même si Cyril découvrira une nouvelle catégorie la saison prochaine, il n’arrivera pas en terrain inconnu avec les joueurs. « Je vais retrouver des joueurs que j’ai eu quand j’étais éducateur en moins de 9 ans, puis sporadiquement en U16. Ca facilitera la découverte de chacun. »



Texte : JB/ASM Omnisports Rugby
Photo : David Zima